Les scolaires au CAMÉE

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Depuis la rentrée 2014 les écoles primaires se pressent au CAMÉE. Les instituteurs organisent leurs sorties pédagogiques avec des classes de 20 élèves. Nous visitons les expositions, notons un vocabulaire français lié au thème, l’animatrice invite les enfants à dialoguer sur certains objets spécifiques. Puis vient le moment où, installés sur de grandes nattes, les enfants sont invités à reconnaître différentes sortes de tissus: ils touchent velours, satin, percale, voile de coton et enfin le tissage artisanal local qu’ils ne connaissent pas encore. Les instruments du tailleur: les ciseaux, le mètre ruban … sont montrés et nommés mais aussi écrits sur les cahiers. L’animatrice sort de différents paniers des rubans, cordons, dentelles … qui sont montrés, touchés et reliés au thème de l’exposition. Enfin les enfants sont invités à découper des longueurs de voile à jours dans lesquels ils introduisent des galons et des cordons de couleurs par groupes de 2. Une partie des enfants s’emparent de dentelles dans lesquelles ils introduisent les mêmes éléments. Ces manipulations permettent d’observer le principe des fronces, des bouillonnés que l’on retrouve sur leurs propres vêtements, et sur les robes de l’exposition.

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Après une visite aux tisserands et la prise en compte de nouvelles notions, les élèves de CM1 et CM2 de l’école Ndatte Yalla font l’analyse de deux tissus: Quelles sont les couleurs de chaîne ? de trame ? la couleur majoritaire en fond ? les couleurs des motifs ?

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Et une séance de broderie aux rubans très réussie.

Pour finir les enfants remercient en chanson.

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Draperies cérémonielles

Ikat à quatre mains

Agathe Derycke et Maï Diop

Festival « Le Fleuve en Couleurs »

du 17 avril au 14 mai 2017

Au Conservatoire des Arts et Métiers de l’Élégance de Saint-Louis.

Agathe Derycke est styliste. Diplômée de l’École Duperré, elle explore les secrets du tissage aux Ateliers TËSSS de Saint-Louis durant sa résidence de recherche au Sénégal.

Maï Diop est une artiste textile. Tisserand, elle réalise ces œuvres précieuses en réinterprétant une technique traditionnelle appelée ikat.

Le travail du tisserand évoquant ici celui du pianiste, le métier à tisser devient un piano fait de mille fils. Tour à tour, Agathe et Maï s’installent, activant les pédales pour lancer la musique. Les gammes colorées s’éveillent au contact de la trame, tissant une texture musicale. Elles ont imaginé ces notes comme une ballade en forêt où le morceau s’anime de vibrations, entre souvenirs existants et sensations de l’instant. Une mélodie se créé et un ikat apparaît, unique et charmeur.

L’exposition présente douze pièces uniques à contempler ou à porter en drapés élégants.

La profusion des couleurs, déclinées des plus solaires aux tons feutrés de sous-bois et l’infinie légèreté des fibres, invitent au ravissement.

Projet d affiche avec Agathe-page-001

L’or bleu, mémoires de l’indigo au Sénégal

Le Musée de la Femme de Dakar a sollicité le Conservatoire des Arts et Métiers de l’Élégance de Saint-Louis pour l’étude de différents textiles indigos de ses collections, anciens et contemporains, leur documentation et présentation au musée. Maï Diop a fait ce travail comme commissaire associé.

Collection Mufem

Collection MUFEM

L’exposition a pour objectif de renseigner le visiteur sur le processus de teinture à la cuve et sur la préparation des étoffes avant leur immersion dans le bain de couleur.

Le Conservatoire a prêté ses pièces: celles qui sont comme brodées, en vue de créer des motifs par réserves.

Le mur d’images représentant les femmes habillées d’indigos a bénéficié de cinq photos sauvées de la destruction par le Conservatoire.

Delphine Calmette et Maï Diop vous invitent à découvrir ce parcours nourri des secrets et pratiques ancestrales du Sénégal: pays d’Afrique le plus tôt initié à l’indigo de par la présence portugaise au XVIè s.

Les portugais ont créé la monnaie-pagne qui a servi durant deux siècles dans les échanges commerciaux en Afrique. Pagnes richement ornés à travers une nouvelle technique de tissage mise au point sur les métiers à tisser africains au Cap Vert. L’indigo teint le fil de coton local et la teinture se répand en même temps que la monnaie textile. Nous avons observé les broderies de réserves pratiquées par les femmes wolof de Saint-Louis et elles correspondent point par point à des motifs tissés de ces antiques pagnes. Nous émettons l’hypothèse que les pagnes tissés de grande valeur ont été le modèle emprunté pour réaliser des pagnes teints à réserves brodées. Ceux-ci ont atteint des sommets de raffinement et ont été adoptés tout comme les pagnes tissés pour servir de monnaie d’échange et de compte, de dot, d’offrandes aux chefs et aux souverains.

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Vente flash réussie

Le Conservatoire CAMÉE a l’honneur de vous annoncer que la vente flash organisée par notre partenaire « Galerie TËSSS … » à Saint-Louis du Sénégal nous a doté d’un montant de 600 €. Cette somme est allouée à nos actions de conservation du patrimoine textile de Saint-Louis du Sénégal et comble en partie l’absence de subventions au patrimoine en cette année 2016.
L’heureux acquéreur du thiawali brodé datant de 1952 est Chris O’Hare collectionneur à Londres.
Le CAMÉE remercie toutes les personnes et organismes qui se sont manifestés en faveur du Conservatoire.
Nous sommes engagés dans des actions novatrices pour financer nos missions.
Nous comptons sur votre soutien lors de nos prochaines offres de participation.


Chris O’Hare

10 août

Ok!
SOLD!!
I buy it.
À Conservatoire CAMÉE


MERCI CHRIS ! Tu fais désormais partie de nos bienfaiteurs !

Financement participatif

La Galerie TËSSS, partenaire du Conservatoire CAMÉE, est heureuse de vous informer de son action qui vise à financer la conservation des collections: la galerie effectue une « Vente Flash » du 8 au 13 août 2016.
The Gallery TËSSS, the partner of the Academy CAMÉE, is happy to inform you about its action which aims at financing the preservation of collections: the gallery makes a « Vente Flash » from 8 till 13 August 2016.

La symbolique du tissage et des liens dans la vie sénégalaise

L’événement « Entre Vues » qui se tiendra du 31 octobre au 8 novembre à Saint Louis nous demande de préparer une causerie pour son programme « conversations ». L’idée est de nous rassembler autour du métier à tisser du Conservatoire pour une heure d’échange autour du thème suivant:  La symbolique du tissage et des liens dans la vie sénégalaise. Nous appelons tous les adhérents à participer et à faire venir leurs parents saintlouisiens pour une séance dont nous donnerons la date très prochainement.

Extraits de l'exposition en cours 24 25

Les designers catalans et milanais explorent nos collections

IED Barcelona et IED Milan Écoles Supérieures de Design ont suivi Ramon Llonch de Artlantique dans son projet de faire voyager les étudiants vers les ateliers africains. Ainsi nous avons partagé notre expérience d’atelier et toutes les ressources du Conservatoire avec des jeunes privés de leurs ordinateurs et tout à l’écoute … grâce à Georges Célestin parfaitement bilingue.

Ce n’était qu’une des nombreuses étapes d’un long voyage, nous avons rendez-vous l’année prochaine pour continuer le partage. D’ici là les images du vidéaste nous parviendront et naturellement nous diffuserons.

Bel été ! Le Conservatoire est ouvert les jeudi-vendredi et samedi, nous vous y attendons !

2015 Nos projets

L’exposition Sëru Njiitlaay Ouvrages de dames se poursuit jusqu’au 7 mars.

Nous invitons l’association des « Tissus de Guelack » au CAMÉE les 13 et 14 février:
exposition-vente d’écharpes, de vêtements coton et teintures végétales pour enfants et adultes.

Projection des films documentaires  » Tioup Sénégal  » en partenariat avec l’association des « Tissus de Guelack »sur la teinture savante, le 13 février (heure à préciser) dans la salle des délibérations de la Mairie (face au CAMÉE).

Mise en marche de l’atelier de tissage au CAMÉE sur le métier à tisser en 140 de large le 15 mars. Mise en production de grands ikat pour la déco et l’habillement.

Et toute l’année exposition de pagnes Mandjak anciens, histoire et coutumes textiles du Sénégal.

Belle et vibrante année !

Exposition 4 SËRU NJIITLAAY, ouvrages de dames

La quatrième exposition du CAMÉE est en préparation.

Communiqué de presse

Seru Njiitlaay

Soyez les bien-venus au vernissage le 3 décembre à 17.00 h au Conservatoire, sur l’île, au nord, à Saint-Louis du Sénégal.

SËRU NJITTLAAY

Ouvrages de dames

  • L’exposition Seru Njiittlaay : Ouvrages de dames prend place au centre de l’espace du Conservatoire dont les murs sont occupés par l’exposition permanente de pagnes tissés mandjak anciens.

  • Elle met en scène les pagnes féminins portés sous les boubous et à même la peau comme lingerie. Les plus anciennes pièces collectées à Saint-Louis faisaient partie de trousseaux anciens.

  • Autour de cette collection sont présentés des pagnes simples joliment ouvragés et des pagnes « béthio » assez provocants qui sont des pagnes « de soirée ».

  • Le visiteur découvre aussi différentes provenances : du sud au nord du pays les coutumes de l’habillement varient selon les groupes et ethnies, tous présents à Saint-Louis.

  • Le tout représente plusieurs générations et types de femmes : les aïeules, les mamans, les jeunes mariées.

L’intention de cette exposition est de partager avec les visiteurs des notions d’esthétique et de savoir-faire ainsi que des notions plus « mystiques » de protection.

  • L’esthétique : elle est celle des femmes, soigneuses, savantes en broderie, crochet, et autres détails faits à la main. L’esthétique subit actuellement les influences du monde : celui de la télévision qui à travers les séries suivies par beaucoup de femmes, les instruit de modes exogènes : indiennes, brésiliennes, américaines etc.

  • Les savoir-faire : depuis les temps anciens les influences des français étaient déjà là. En matière de broderie, à Saint-Louis, les jeunes filles eurent à s’appliquer sous le regards des sœurs de Cluny et autres instructrices. Mais une grande majorité de femmes se sont mises à broder et à orner leurs pagnes avec un savoir-faire transmis par leur mère ou leur grand-mère ou tante et ont laissé parler leur fantaisie.

  • Des notions mystiques de protection : du Mali à la Guinée, au Sénégal de même, les pagnes sont des objets si près du corps que l’on choisit avec soin leur matière : du coton de préférence. On surveille de près ce coupon pour qu’il ne disparaisse pas : en effet toute action étrangère sur ce pagne aurait un effet néfaste. Il est d’usage de le soigner et de lui attacher des pouvoirs pour qu’il soit avant tout bénéfique à la santé et qu’il protège des esprits malfaisants pouvant atteindre la fertilité du couple.

La préoccupation permanente des femmes vivant en situation de polygamie exacerbe les stratégies de séduction et la compétition entre co-épouses. Les « béthio » : ces pagnes très courts et tout à fait transparents ne sont donc pas oubliés car en tant qu’ouvrage de dames ils font la démonstration de capacités techniques dans leur réalisation : dentelles de fils pailletés avec perles associées.