Exposition 4 SËRU NJIITLAAY, ouvrages de dames

La quatrième exposition du CAMÉE est en préparation.

Communiqué de presse

Seru Njiitlaay

Soyez les bien-venus au vernissage le 3 décembre à 17.00 h au Conservatoire, sur l’île, au nord, à Saint-Louis du Sénégal.

SËRU NJITTLAAY

Ouvrages de dames

  • L’exposition Seru Njiittlaay : Ouvrages de dames prend place au centre de l’espace du Conservatoire dont les murs sont occupés par l’exposition permanente de pagnes tissés mandjak anciens.

  • Elle met en scène les pagnes féminins portés sous les boubous et à même la peau comme lingerie. Les plus anciennes pièces collectées à Saint-Louis faisaient partie de trousseaux anciens.

  • Autour de cette collection sont présentés des pagnes simples joliment ouvragés et des pagnes « béthio » assez provocants qui sont des pagnes « de soirée ».

  • Le visiteur découvre aussi différentes provenances : du sud au nord du pays les coutumes de l’habillement varient selon les groupes et ethnies, tous présents à Saint-Louis.

  • Le tout représente plusieurs générations et types de femmes : les aïeules, les mamans, les jeunes mariées.

L’intention de cette exposition est de partager avec les visiteurs des notions d’esthétique et de savoir-faire ainsi que des notions plus « mystiques » de protection.

  • L’esthétique : elle est celle des femmes, soigneuses, savantes en broderie, crochet, et autres détails faits à la main. L’esthétique subit actuellement les influences du monde : celui de la télévision qui à travers les séries suivies par beaucoup de femmes, les instruit de modes exogènes : indiennes, brésiliennes, américaines etc.

  • Les savoir-faire : depuis les temps anciens les influences des français étaient déjà là. En matière de broderie, à Saint-Louis, les jeunes filles eurent à s’appliquer sous le regards des sœurs de Cluny et autres instructrices. Mais une grande majorité de femmes se sont mises à broder et à orner leurs pagnes avec un savoir-faire transmis par leur mère ou leur grand-mère ou tante et ont laissé parler leur fantaisie.

  • Des notions mystiques de protection : du Mali à la Guinée, au Sénégal de même, les pagnes sont des objets si près du corps que l’on choisit avec soin leur matière : du coton de préférence. On surveille de près ce coupon pour qu’il ne disparaisse pas : en effet toute action étrangère sur ce pagne aurait un effet néfaste. Il est d’usage de le soigner et de lui attacher des pouvoirs pour qu’il soit avant tout bénéfique à la santé et qu’il protège des esprits malfaisants pouvant atteindre la fertilité du couple.

La préoccupation permanente des femmes vivant en situation de polygamie exacerbe les stratégies de séduction et la compétition entre co-épouses. Les « béthio » : ces pagnes très courts et tout à fait transparents ne sont donc pas oubliés car en tant qu’ouvrage de dames ils font la démonstration de capacités techniques dans leur réalisation : dentelles de fils pailletés avec perles associées.

Exposition 3 « ROBES CRÉOLES »

Dates : du 11 juillet au 30 septembre 2014
Vernissage le samedi 12 juillet à 18.00 h
Commissaire d’exposition : Maï Diop
Scénographie : A.CAMÉE

Avec le soutien du SCAC, la participation effective de Mesdames Anette Mbaye D’Erneville, Marie Pierre Mbaye Myrick, du Musée de la Femme Henriette Bathily et les collections de Mesdames Madeleine Devès Senghor,  Jocelyne Wilfrid Balin; Guylaine Renaudineau et Marie José Crespin.

À la suite de l’exposition THIAWALIS qui présentait trois collections de boubous tissés et brodés descendant des TILBIS de Tombouctou et Djénné nous avons choisi de présenter les robes sénégalaises appelées NDOKETTES ou MAME BOYE au Sénégal, et de les situer dans la lignée des robes créoles portées à travers plusieurs continents où les missions chrétiennes et les colons ont imposé leur vision de la décence au 19è siècle.

CRÉOLE : Nous nous référons à Wikipedia qui donne une définition moderne de l’adjectif :
-Actuellement, la créolisation, notion d’anthropologie et de linguistique, désigne essentiellement un processus de création d’une culture (ou d’une langue) nouvelle, suite à un métissage ou un brassage et par émergence spontanée dans un milieu nouveau.

LES TERRITOIRES DE L’EXPOSITION « ROBES CRÉOLES » :

Le Sénégal et spécifiquement Saint-Louis et Gorée ; Salvador de Bahia ; la Nouvelle Calédonie ;
la Namibie ; la Caraïbe et la Guyane ; la Côte d’Ivoire ; la Guinée Konakry ; le Cameroun …

4 THÈMES TRANSVERSAUX :

– Notions sur le corps dans la tradition
– Le commerce des tissus
– Les missions chrétiennes
– Les modes créoles : ruptures et continuités

25 ROBES CRÉOLES ET UNE DOCUMENTATION ILLUSTRÉE :

« Robes Créoles » instruit sur les fruits du brassage culturel et sur l’interpénétration d’influences africaines, européennes, américaines … Les ndokettes d’aujourd’hui doivent à ce profond et constant métissage, leur extrême variété et richesse.

Affiche Robe Créole épreuve1-page-001

Événement 2: La Parade

Notre événement de ce mois de mai 2014 …
L’historique de ce projet est détaillé ci-dessous.

Flyer de la parade

Parade du CAMEE Recto-page-001 Verso Flyer Parade-page-001 Départ
la parade au départ

arrivée
en ville

arrivée au CAMÉE
l’arrivée  au CAMÉE

arrivée OFF

Pape Saloum Ndiaye dit Pikass
Pape Saloum Ndiaye dit Pikass

Mouhamed Diop
Mouhamed Diop

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Meissa Fall

Maï Diop
Maï Diop

Khossé
Khossé

Brigitte Tranchepain
Brigitte Tranchepain

Les gagnants
Les élus du jour

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Amadou Diaw

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Moustaph Ndiaye et Marianne

Avec les félicitations de la Présidente,  de Moustaph Ndiaye (directeur du Centre Culturel Abdel Kader Fall: partenaire) et de Mr Amadou Diaw (Directeur des Instituts ISM et des Comptoirs du Fleuve à Saint-Louis et Dakar). Merci et bravo les artistes !

HISTORIQUE DE CE PROJET:

PREMIER PROGRAMME DE SENSIBILISATION AU PATRIMOINE

(JEUNES DE 15 À 18 ANS)

L’association pour le Conservatoire des Arts et Métiers de l’Élégance: A.CAMÉE a été créée pour soutenir les actions du Conservatoire et participer à leur développement. Dans cet objectif, l’association propose dès la rentrée 2013 des ateliers créatifs pour les jeunes, afin de créer des liens entre l’expérience quotidienne des jeunes et leur patrimoine.  Leurs oeuvres feront l’objet d’une exposition au Conservatoire qui sera l’occasion pour eux de parcourir et présenter la salle d’exposition permanente à leurs parents. 

Par le biais des arts plastiques:

La séance débute par la découverte d’une collection d’habits traditionnels, pour offrir un temps d’observation et de mise en croquis, pour développer l’imagination mais aussi le sens de la propreté, de la précision, de l’observation, et élaborer un projet. Nous souhaitons produire avec ces jeunes les mannequins nécessaires aux expositions d’habits : boubous cawalis, ndoquettes, pagnes etc. Nous élaborons ensemble un « cahier des charges »: la créativité sera associée à la fonctionnalité des objets produits (démontables)Nous poursuivons par le travail sur la matière par le découpage, collage, assemblage et modelage, afin de réfléchir à la mise en œuvre sur des maquettes. Construction des formes par la sculpture à partir de structures de fers à béton.Techniques de gouache, acrylique, fusain, craie, encre de chine, argile, travaux d’aiguille etc. 

Les jeunes, curieux, découvrent le patrimoine de leur société et contribuent à sa sauvegarde: Dans le développement du jeune, le jeu peut revêtir un certain caractère de travail : dans le « travail ludique », le jeune acquiert beaucoup de capacités et de qualités, qui étendent la base des processus d’apprentissage dans tous les domaines de la vie. Les conditions matérielles, sociales, mais aussi culturelles, influencent la capacité d’agir d’un être humain dans les différents domaines de son existence. Par le biais de la pratique artistique, le jeune a l’occasion de construire et de définir son identité sur le plan personnel, social et culturel. Aussi nous attacherons durant les séances une très grande importance à inculquer aux jeunes l’intérêt de s’approprier les notions de conservation du Patrimoine, en reliant ces notions à leurs préoccupations.

Saint-Louis, le 2 septembre 2013

 Ce programme a fait l’objet d’une subvention du Conseil Régional St Louis et Matam sur un appel à projet « Patrimoine » avec le soutien du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais.

Nouvelles acquisitions le 15 juin 2013

003 Basin « takk brodé/serré » de Saint-Louis du Sénégal avec franges. Pièce de grande dimension (châle ?) très rare. Acquisition Maï Diop juin 2013

004 Pagne tissé, très fin, indigo-takk réalisé sur fond noir et blanc. Acquisition Maï Diop juin 2013.

en présence des professeurs Rovine et Mc Laughlin …

notre inauguration de « Wané Ndono:  l’exposition d’un héritage »

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Madame Victoria Rovine
Madame Fiona Mc Laughlin
Chers collègues, chers amis, cher public,
Je vous prie d’excuser l’absence de monsieur le Maire Cheikh Bamba Dieye et de l’adjointe à la culture madame Ngoné Thioune qui auraient souhaités être là mais qui sont retenus pour inaugurer Duo Solo le festival de danse contemporaine auquel nous nous rendrons sûrement nombreux, dès ce soir à l’Institut Français.
Nous vous accueillons avec grand plaisir pour cette exposition dite permanente au Conservatoire des Arts et Métiers de l’Élégance. Elle a été voulue et programmée par l’Association ACAMÉE qui est la structure chargée d’animer le projet de ce Conservatoire CAMÉE .
Je suis impliquée à 2 titres : en tant que présidente de l’association et en tant que collectionneuse de ces fameux textiles qui sont pour la plus part de facture mandjak.
Les pagnes présentés dans cette exposition ont été sélectionnés pour leur provenance : ils viennent de familles saint -louisiennes. Seulement 2 pièces viennent du Cap Vert : elles illustrent bien l’origine pré-coloniale de ce savoir-faire auquel les explorateurs portugais ont beaucoup apporté.
Un tel artisanat s’est développé grâce à la demande (énorme aux 17è et 18è siècles ) et à la concurrence : d’innombrables tisserands étaient à l’ouvrage pour fabriquer ces pagnes-monnaie. La concurrence créée l’émulation.
Maintenant je pense que pour que pour que la demande persiste il faut que la culture persiste. Les coutumes veulent que ces textiles soient présents lors des cérémonies. Si les modes de vie changent et que la mondialisation des goûts nous donnent envie d’autres modes de consommation, nous nous détournons de nos propres valeurs et représentations symboliques. Ainsi se perdent les fondamentaux qui structuraient les familles et se perdent du même coup le goût pour ces objets.

L’intérêt d’une exposition permanente est non seulement de permettre aux visiteurs extérieurs à la ville, aux invités de la commune, d’avoir toujours accès à ce déploiement de pagnes de famille, à cet héritage textile de facture locale, mais aussi de donner le temps aux écoles, aux lycéens, aux étudiants de l’UGB de venir sonder les messages multiples des étoffes, de leur reconnaître leur valeur et de se poser des questions.
– la pérenité de l’artisanat d’art ici et maintenant
– la créativité des femmes qui donnent à tisser
– le symbolisme dans la vie : de la naissance à la mort
et bien d’autres questions qui concernent le patrimoine immatériel de la société saint-louisienne et que l’art populaire permet de sonder.

L’action du Conservatoire va se déployer au fil des mois et des années. Des expositions temporaires vont être présentées dans l’espace central : sur des mannequins, sur des panneaux auto-portants, des kakémonos descendant des cintres etc. Des sessions de formation vont être programmées avec les artisans et stylistes demandant du perfectionnement.
Le Conservatoire se veut participant lors des actions initiées par d’autres structures : Entre’Vues(portes ouvertes sur le Patrimoine), Duo Solo dès l’année prochaine (danse avec les symboles tissés …), Saint-Louis : Capitale africaine de la Culture etc.
Notre Conservatoire souhaite aussi s’ouvrir à d’autres collectionneurs, et créateurs (bijoux, accessoires, coiffure, photo de mode etc.)
Les idées sont belles, nous sommes nombreux à vouloir les développer, c’est difficile parfois car les moyens financiers sont rares. Mais nous sommes quelques associations à vouloir nous rassembler pour mutualiser nos forces et agir en faveur de nos projets face aux bailleurs de fonds. Nous devons convaincre, abattre les murs du doute, rassurer nos partenaires par une bonne gestion, transparente et rigoureuse.

Depuis le 5 janvier : date d’ouverture du CAMÉE nous avons été très actifs et très économes, ceci pour pouvoir présenter un rapport d’activité chiffré : ce qui compte beaucoup dans un dossier de demande de fonds.
Il y a eu TAKK bleus et palman : les couleurs de l’indigo : l’expo d’ouverture avec le sublime film de Patricia Gérimont et Jean-Claude Taburiaux présents pour le commenter ;
Il y a eu « Verres de Stars » qui a joué avec les lunettes noires et le portrait photo (Opération interactive en 2 temps qui a mobilisé + de 60 jeunes et un large public)
Il y a eu aussi une journée avec les étudiants en licence 1 et 2 de l’UGB, étudiants en infographie auxquels j’ai parlé sur la conception et réalisation d’une exposition en prenant le cas de Verres de Stars.
Ce moment de partage a compté : c’est le début d’un cheminement que l’association A.CAMÉE appelle de ses vœux : que notre Conservatoire soit un terrain fertile qui s’offre aux jeunes pour leurs pratiques, leurs recherches, leurs expérimentations ou leurs enquêtes de terrain.

Merci de m’avoir donnée cette opportunité de re situer les objectifs larges de notre association, nous espérons que vous ferez une bonne visite de Wané Ndono et que vous reviendrez avec vos familles, vos amis, pour échanger avec nous et commenter notre présentation.
Je vous remercie de votre attention.