Nouveau don au Conservatoire

Ce 20 août Madeleine Devès Senghor a fait don au Conservatoire d’une robe ancienne dont l’étoffe a été préparée par une teinturière de Saint-Louis en 1965. Ce style de robe appelée localement « ndokette » est un modèle de tenue qui se porte encore de nos jours. Elle est une alternative au port du boubou, son ampleur laisse le corps respirer, elle se porte généralement avec un pagne assorti. Après une petite restauration, cette pièce est conservée jalousement pour être exposée lors de notre programme « ndokettes » au 4ème trimestre 2014. Nous remercions Madame Madeleine Devès Senghor pour ce don.

Ndoquette indigo Don de M.Senghor

Ndoquette indigo
Don de M.Senghor

Nous programmons une exposition sur le thème de la ndoquette: cette robe est intéressante à plus d’un titre car sa coupe est très proche de celle des robes antillaises et bahianaises. Remarquez aussi l’association avec la broderie anglaise qui est commune à ces différentes robes.

Bahianaise

Bahianaise

http://afrodes.wordpress.com/category/afrique-afrodescendants/

Sénégalaise

Sénégalaise

http://cartes-postales.delcampe.fr/page/item/id,135463388

Antillaise

Antillaise

http://lentilus.com/robe-madras/15-robe-longue-madras-smokee-broderie.html

Nous lançons l’information pour que d’ici août 2014 les personnes qui détiennent ce genre de robe (ancienne, exceptionnelle …) nous fassent une offre de prêt. Un contrat de prêt sera établi entre la direction du Conservatoire et les prêteurs.

Don d’une belle pièce au CAMÉE

034 Notre Marraine Marie José Crespin a fait don au CAMÉE de cette pièce magnifique, véritable chef d’œuvre de tisserand qu’elle tient de sa famille. Le fond fut d’un indigo profond, devenu gris au fil du temps. Nous remercions notre généreuse donatrice !

Nouvelles acquisitions le 15 juin 2013

003 Basin « takk brodé/serré » de Saint-Louis du Sénégal avec franges. Pièce de grande dimension (châle ?) très rare. Acquisition Maï Diop juin 2013

004 Pagne tissé, très fin, indigo-takk réalisé sur fond noir et blanc. Acquisition Maï Diop juin 2013.

en présence des professeurs Rovine et Mc Laughlin …

notre inauguration de « Wané Ndono:  l’exposition d’un héritage »

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Madame Victoria Rovine
Madame Fiona Mc Laughlin
Chers collègues, chers amis, cher public,
Je vous prie d’excuser l’absence de monsieur le Maire Cheikh Bamba Dieye et de l’adjointe à la culture madame Ngoné Thioune qui auraient souhaités être là mais qui sont retenus pour inaugurer Duo Solo le festival de danse contemporaine auquel nous nous rendrons sûrement nombreux, dès ce soir à l’Institut Français.
Nous vous accueillons avec grand plaisir pour cette exposition dite permanente au Conservatoire des Arts et Métiers de l’Élégance. Elle a été voulue et programmée par l’Association ACAMÉE qui est la structure chargée d’animer le projet de ce Conservatoire CAMÉE .
Je suis impliquée à 2 titres : en tant que présidente de l’association et en tant que collectionneuse de ces fameux textiles qui sont pour la plus part de facture mandjak.
Les pagnes présentés dans cette exposition ont été sélectionnés pour leur provenance : ils viennent de familles saint -louisiennes. Seulement 2 pièces viennent du Cap Vert : elles illustrent bien l’origine pré-coloniale de ce savoir-faire auquel les explorateurs portugais ont beaucoup apporté.
Un tel artisanat s’est développé grâce à la demande (énorme aux 17è et 18è siècles ) et à la concurrence : d’innombrables tisserands étaient à l’ouvrage pour fabriquer ces pagnes-monnaie. La concurrence créée l’émulation.
Maintenant je pense que pour que pour que la demande persiste il faut que la culture persiste. Les coutumes veulent que ces textiles soient présents lors des cérémonies. Si les modes de vie changent et que la mondialisation des goûts nous donnent envie d’autres modes de consommation, nous nous détournons de nos propres valeurs et représentations symboliques. Ainsi se perdent les fondamentaux qui structuraient les familles et se perdent du même coup le goût pour ces objets.

L’intérêt d’une exposition permanente est non seulement de permettre aux visiteurs extérieurs à la ville, aux invités de la commune, d’avoir toujours accès à ce déploiement de pagnes de famille, à cet héritage textile de facture locale, mais aussi de donner le temps aux écoles, aux lycéens, aux étudiants de l’UGB de venir sonder les messages multiples des étoffes, de leur reconnaître leur valeur et de se poser des questions.
– la pérenité de l’artisanat d’art ici et maintenant
– la créativité des femmes qui donnent à tisser
– le symbolisme dans la vie : de la naissance à la mort
et bien d’autres questions qui concernent le patrimoine immatériel de la société saint-louisienne et que l’art populaire permet de sonder.

L’action du Conservatoire va se déployer au fil des mois et des années. Des expositions temporaires vont être présentées dans l’espace central : sur des mannequins, sur des panneaux auto-portants, des kakémonos descendant des cintres etc. Des sessions de formation vont être programmées avec les artisans et stylistes demandant du perfectionnement.
Le Conservatoire se veut participant lors des actions initiées par d’autres structures : Entre’Vues(portes ouvertes sur le Patrimoine), Duo Solo dès l’année prochaine (danse avec les symboles tissés …), Saint-Louis : Capitale africaine de la Culture etc.
Notre Conservatoire souhaite aussi s’ouvrir à d’autres collectionneurs, et créateurs (bijoux, accessoires, coiffure, photo de mode etc.)
Les idées sont belles, nous sommes nombreux à vouloir les développer, c’est difficile parfois car les moyens financiers sont rares. Mais nous sommes quelques associations à vouloir nous rassembler pour mutualiser nos forces et agir en faveur de nos projets face aux bailleurs de fonds. Nous devons convaincre, abattre les murs du doute, rassurer nos partenaires par une bonne gestion, transparente et rigoureuse.

Depuis le 5 janvier : date d’ouverture du CAMÉE nous avons été très actifs et très économes, ceci pour pouvoir présenter un rapport d’activité chiffré : ce qui compte beaucoup dans un dossier de demande de fonds.
Il y a eu TAKK bleus et palman : les couleurs de l’indigo : l’expo d’ouverture avec le sublime film de Patricia Gérimont et Jean-Claude Taburiaux présents pour le commenter ;
Il y a eu « Verres de Stars » qui a joué avec les lunettes noires et le portrait photo (Opération interactive en 2 temps qui a mobilisé + de 60 jeunes et un large public)
Il y a eu aussi une journée avec les étudiants en licence 1 et 2 de l’UGB, étudiants en infographie auxquels j’ai parlé sur la conception et réalisation d’une exposition en prenant le cas de Verres de Stars.
Ce moment de partage a compté : c’est le début d’un cheminement que l’association A.CAMÉE appelle de ses vœux : que notre Conservatoire soit un terrain fertile qui s’offre aux jeunes pour leurs pratiques, leurs recherches, leurs expérimentations ou leurs enquêtes de terrain.

Merci de m’avoir donnée cette opportunité de re situer les objectifs larges de notre association, nous espérons que vous ferez une bonne visite de Wané Ndono et que vous reviendrez avec vos familles, vos amis, pour échanger avec nous et commenter notre présentation.
Je vous remercie de votre attention.

Notre exposition permanente: L’exposition d’un héritage

Wané Ndono l'affiche

En wolof, « Wané Ndono » est un peu singulier: cela signifie « un héritage en exposition » … or un héritage se partage, mais ne s’expose pas, dans les usages locaux. Nous espérons que le débat va s’ouvrir d’autant mieux, car polémiquer sur la polysémie est un des plaisirs à partager largement au Sénégal si l’on est candidat.

Notre exposition permanente Wané Ndono est donc en place et nous allons l’inaugurer ce mercredi 12 juin 2013 à 18:00h en présence de deux professeurs de l’Université de Floride:

Victoria Rovine: elle travaille actuellement sur un livre qui mettra en regard le design de mode en Afrique et l’influence de celui-ci sur la mode occidentale.

Fiona Mc Laughin: langues et culture populaire africaines

Dans l’avenir les expositions temporaires s’installeront dans l’espace central de notre Conservatoire, qui doit être équipé de panneaux autoportants et de grands kakemonos descendant des cintres.

Nous vous proposons, même de très loin, de soutenir les initiatives de l’Association pour le Conservatoire des Arts et Métiers de l’Élégance: demandez nous notre dossier-projet, pensez à nous qui recyclons tout matériel de muséographie (éclairages, vitrines, praticables etc.) ou adhérez à l’association avec le bulletin ci-joint.

Les étudiants de licence 1 et 2 en infographie de l’Université Gaston Berger

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Les étudiants de licence 1 et 2 en infographie de l’Université Gaston Berger ont été reçus par Maï Diop le 29 mai  2013.
La demande de leur professeur était spécifique: sur le terrain, les étudiants vont appréhender les réalités d’un projet dans lequel ils pourraient être impliqués un jour. L’exposition « Verres de Stars » peut se révéler intéressante à ce titre. Voici donc l’intervention proposée et réalisée ce jour là:

Conférence au Conservatoire le 29 mai 2013
Étudiants en licence d’infographie
Témoignage de la Directrice du CAMÉE cliente type de l’infographe.

Qu’il travaille en free lance ou en entreprise, l’infographe doit tenir compte :
Du projet spécifique du client : marketing, communication interne ou exposition didactique etc.
Du cahier des charges qui lui est soumis : charte graphique à respecter comprenant couleurs, logo, typo etc.
S’il n’est qu’un exécutant il devra néanmoins appliquer les normes de bonne présentation-lisibilité. Si il a un emploi de créatif il devra soumettre plusieurs propositions au client : des plus chargées en couleurs aux plus sobres par exemple. Les maquettes proposées permettront d’engager la concertation sur des bases objectives.

Cas d’école : l’événement « Verres de Stars » ayant eu lieu récemment au Conservatoire « CAMÉE » et dont l’exposition finale est encore en place.

Documents à disposition ayant trait à cet événement:

Flyer
Invitation
Affiche
L’affichage « studio » (phase 1)
Le questionnaire
Les visuels
Le règlement du jeu
L’exposition finale (phase 2 encore en place ce jour là)

Histoire de ce projet-événement :
1° L’envie de faire venir un public jeune au Conservatoire
2° Recherche d’un thème lié à l’élégance pour rester dans la thématique du Conservatoire
3° Souvenir d’une expression imagée que j’avais découverte lors de mon 1er voyage au Sénégal :
Verres de star … les lunettes noires.
4° Élaboration du concept avec le public et les lunettes noires :

  • Don et contre-don : pour séduire notre public cible nous décidons de faire de la gratuité notre atout majeur L’idée d’une photo offerte, oui mais avec une contrepartie !
  • Que demander à ce public jeune en contrepartie ? Eh bien il donneront leur témoignage sur leur vision de l’élégance et sur le financement de ce luxe porté au quotidien. D’où l’élaboration d’un questionnaire → L’inventer et le mettre en page
  • Leur demander de s’instruire sur le danger des rayonnements UV dont les verres sont censés nous protéger.→ Recherche de documentation et impression des visuels


Si nous avions disposé d’un infographiste nous lui aurions confiée la mise en page du questionnaire et les tirages, la mise en page des visuels « prévention » et leurs tirages, la révision de toutes ces images prises sur internet (qualité) et leur agrandissement et tirages en noir et blanc.

5°  Il nous faut ensuite envisager d’informer : créer un flyer pour annoncer la phase 1 : le jeu qui donne droit à son portrait gratuit

  • Si c’est un jeu il nous faut donc décrire le règlement du jeu, le mettre en page et l’imprimer
  • Il nous faut annoncer cet événement dans la ville pour toucher le public : une affiche à créer

L’infographiste aurait été sollicité pour créer le flyer, mettre en page le règlement du jeu, proposer une affiche et faire attention à la cohérence du tout.

6°  Nous sommes alors dans la préparation de l’accueil du public invité au jeu:

  • installation de l’affichage de portraits
  • scénographie → problèmes techniques à régler (sans argent)
  • l’affichage général des visuels créés pour le dehors, les vitrines, les portes etc.Le public est là : le circuit est bien prévu :
  • Accueil pour remplir le questionnaire : 2 tables avec 2 agents qui veillent au bon déroulement du processus (français et wolof)
  • Prévention UV : un agent compétent en matière d’optique explique les risques en wolof en se servant des visuels exposés
  • Observation des portraits affichés : le jeu de la pose
  • Passage devant un miroir pour vérifier son look (deux coiffeuses-maquilleuses sur place)
  • Enfin, la prise du portrait avec ses lunettes (prêt de lunettes prévu)
  • Deux photographes sont là : l’un officiel, l’autre officieux faisant partie de l’association.
  • A l’issue de cette séance nous avons eu 60 portraits officiels et 60 portraits improvisés.

Les participants ont reçue leurs photos le jour du vernissage de l’exposition que nous avons faite et que vous voyez ici.

Observation : les portraits « officiels » sont plus sages, ils sont signés du photographe FRANK
Les autre portraits sont plus fantaisistes, ils sont signés ALAIN DE SANTE
Dites moi pourquoi ?

7°  Pour annoncer l’exposition (Phase 2) nous avons eu à inventer une affiche et des invitations.
Pour la préparer nous avons partagées et triées celles de Frank et celles d’Alain. Chaque photo a été choisie et révisée: recadrage, retouches, signature en filigrane etc. Puis il y a eu à contrôler les tirages. Certains avaient des traînées sales: il a fallu les faire re-tirer.

L’infographiste aurait été sollicité pour créer l’affiche et les invitations pour cet événement en restant cohérent avec les visuels précédents, pour le suivi du tri des photos, des retouches, recadrages et signature sans faire d’erreur et enfin le suivi des tirages.

8° Pour l’exposition nous avons réfléchi à la scénographie:

  • Comment ne pas tout mélanger car nous avons à faire à deux photographes ?
  • Sur quels fonds allons-nous poser les photos ?
  • Comment accrocher le tout sans planter des clous et détériorer les murs ?
  • Pouvons nous nous servir des équipements existants ?

Les solutions adoptées:

  • La décoration du Conservatoire est en plusieurs panneaux : nous avons choisi d’alterner 1 photographes/1 panneau.
  • L’idée des plaques de tôle vient du fait que ce produit est rigide et maintiendra bien les photos. (C’est un produit peu coûteux et qui est en vogue dans la décoration actuelle, en tout cas chez les européens). En plus il marche bien avec les aimants et notre colle en spray marchait bien dessus. Nous avons fait 1 plaque/ 1 essai et avons passée la commande pour le tout
  • Avec du fil transparent de canne à pêche nous avons résolus les problèmes d’accrochage en utilisant les cimaises déjà en place
  • Les aimants en stock à l’Atelier TËSSS … et prêtés, ont permis des audaces insolubles autrement.

Pour annoncer l’exposition et inviter au vernissage l’infographiste n’oublie pas que chaque document créé doit être aussi en version « mailing » : il est indispensable de trouver des solutions pour qu’ils ne soient pas trop lourds sinon les destinataires n’attendent pas et n’en prennent donc pas connaissance. J’ai eu recours à la conversion de PDF en JPEG qui m’a donné satisfaction.

Au dernier moment nous avons cherché des images de masques vénitiens pour faire le lien avec les lunettes noires qui masquent partiellement, et aussi avec le texte un peu littéraire qui accompagne l’exposition. Nous avons aussi ajouté les annonces : Photos en vente au prix de 5000 FCFA …, Adhésions … etc.

Jusqu’au dernier moment l’infographiste peut être sollicité !

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Dans un proche avenir nous voulons travailler sur les visuels extérieurs, les enseignes et les informations-visiteurs pour le Conservatoire: terrain de stage pour étudiants tout trouvé !

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Vernissage de l’expo-flash de 60 portraits masqués

Ce 1er mai 2013, dès 16:00h nous présentions l’exposition « Verres de Stars » à un large public. Les modèles, les amis, les curieux, les commerçantes de la ville, les artisans de nos ateliers, les membres d’autres associations culturelles sont venus au Conservatoire pour apprécier la présentation soignée et originale des portraits. Le comédien Zoumba a fait une excellente performance qui restituait avec humour les données tirées de notre questionnaire, accompagné de son balafoniste. Après un copieux goûter nous nous atardions dans des causeries agréables ponctuées de rires, nous posions pour des photos-souvenirs, lorsque monsieur Cheikh Bamba Dieye : maire de la commune de Saint-Louis a fait son apparition avec une délégation de conseillers. Non seulement c’était sa première venue au CAMÉE, mais en plus il était accompagné de madame la représentante de l’UNESCO en visite dans notre ville avec son époux. Belle cerise sur le gâteau que cette visite improvisée ! Nous sommes certains que désormais l’UNESCO sera sensible à nos initiatives, car nous avons pu échanger sur les objectifs et sur les ressources de notre établissement, et des réunions de travail sont programmées pour élaborer avec tous les acteurs de la mode une « Fashion week » au mois de novembre. À vos aiguilles les couturiers !
Demain est un autre jour, pour ce 1er mai la réussite était au rendez-vous et le sourire sur tous les visages. Merci à tous.

les invités

les invités

nos invités

nos invités

et les tisserands, Sylvie, Xaddy

et les tisserands, Sylvie, Xaddy

Zoumba

Zoumba

l'UNESCO, monsieur le Maire

Madame Irina Bokova, Directrice Générale de l’UNESCO, monsieur le Maire

et Maï qui savoure

et Maï qui savoure

Le déclic a fait clac

Le 16 mars nous avons bénéficié de l’appui de dix volontaires fortement impliqués pour accueillir 61 personnes qui répondaient à notre invitation. Le questionnaire, la sensibilisation aux dangers des UV, la visite de notre affichage de stars en lunettes noires puis la prise des portraits-photos ont beaucoup plu à tous.
Le clac c’est l’impossibilité de réaliser l’exposition des portraits pour le 1er avril comme prévu, suite au décès d’un membre de la famille qui a imposé un voyage en France.

Ainsi nous nous proposons de recommencer toute l’opération à une date ultérieure pour relancer la dynamique et  disposer du même coup de plus de portraits pour une exposition vraiment bien préparée.

SI ! Finalement nous réaliserons bien l’exposition des portraits masqués, du 1er au 5 mai en une EXPO-FLASH

Voici déjà l’affiche:

Affiche Verres de Stars 1er mai

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Invitation Verres de Stars

Quelques images du 16 mars

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les photographes

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Événement 1 VERRES DE STARS -l’argument-

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Les lunettes noires sont de l’ordre de la séduction, du dandysme, du signe amoureux ou mystérieux, du jeu…

Les amoureux des lunettes noires sont des esthètes mélancoliques, frères des Vénitiens du XVIIIe siècle. Comme eux, ils se rendent à l’éternel bal masqué en portant un loup. Un loup emblème de soi, qui masque ce qu’il démasque et réciproquement. Les sociologues du marketing estiment que choisir un objet, c’est s’identifier à une marque, à une célébrité, se reconnaître dans une tendance, signaler son appartenance à un groupe. Mais l’amateur ou l’amatrice de lunettes noires ne veut plus appartenir aux autres. Il cherche l’objet qui le met en scène en creusant un subtil écart – ni tout à fait soi-même, ni tout à fait un autre –, l’interstice nécessaire par où s’échapper. Non, il ne s’agit pas de se cacher. Seulement d’atteindre une liberté secrète, loin, là-bas, ailleurs…en une époque qu’il faut filtrer si on veut lui survivre.

Extrait d’un texte de France Billand    http://verbe-et-image.com/images/lunettes%20noires.pdf

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Premier événement au CAMÉE, Verres de stars  est conçu pour donner du Conservatoire une image de lieu pour tous, agréable à vivre et d’accès facile. Il convie les habitants de Saint-Louis et des environs mais aussi les touristes visitant notre ville, à un jeu avec le masque-lunettes noires.

Conçue en deux temps et sur un mode ludique, l’action entreprise fera vivre aux populations une expérience à rebonds.

Le 16 mars 2013

Annonce aura été largement faite en amont, de l’offre d’un portrait-photo gratuit, sur le temps d’un week-end, au Conservatoire.

1. Il s’agira pour tous de pénétrer dans le Conservatoire à la seule condition d’être pourvu de lunettes de soleil pour se faire photographier gratuitement avec un professionnel de studio.

2. Un questionnaire portant sur les goûts vestimentaires et les couleurs à la mode sera rempli dès l’arrivée, la dernière question portera sur la cession de son droit à l’image.

3. Le visiteur pourra ensuite découvrir un affichage d’images présentant les portraits de stars, mannequins, musiciens, anonymes, enfants … tous africains et portant lunettes de soleil, qui tapisseront les murs du conservatoire-studio-photo.

4. Un opticien fera ses recommandations sur le choix de bonnes lunettes filtrant véritablement les UV. Des visuels sur la prévention et la protection des yeux contre les UV seront exposés.

5. Le photographe se tiendra prêt pour tirer le portrait des stars d’un jour munis de leurs lunettes. Au préalable il offrira la possibilité de se préparer pour la prise de vue : miroir, maquillage, coiffure et même costumes … avec l’assistance de l’Association des Coiffeuses de Saint-Louis.

6. En fin de parcours le visiteur sortira du Conservatoire avec le ticket à son nom pour retirer sa photo gratuite. À ceux qui auront cédé leurs droits, une image choisie dans l’affichage sera offerte.

Le 1er avril 2013

7. Pour le jour de retrait des clichés nous aurons mis en scène toutes les photos de la séance en une grande exposition. Les participants se verront remettre leurs tirages* dans le cadre du vernissage et bénéficieront d’un cocktail surprise dans une assemblée ouverte à tous.

8. La prestation d’un comédien improvisant sur les goûts et les couleurs des sénégalais d’aujourd’hui et faisant état des réponses données à notre questionnaire donnera à ce moment convivial un charme humoristique et léger de 1er Avril.

N.B. L’édition d’un livre de 64 pages est prévu si les droits nous sont cédés pour un minimum de 50 photos.

* Les photos avec cession du droit à l’image, seront tirés en deux exemplaires dont l’un en 24/30 restera au Conservatoire.

UN JEU

Il nous est apparu nécessaire dès l’ouverture du Conservatoire d’amener le jeune public de tous les quartiers de Saint-Louis à s’intéresser à la réflexion que nous menons: l’élégance sénégalaise s’abandonne-t-elle aux modes et aux tendances mondialisées ? Comment revisite-t-on ces courants dans chacune de nos cultures ?

Pour cette opération la réflexion est sous-tendue par un thème engageant la créativité des publics pour lesquels il est conçu : l’accessoire prisé et chic qu’est la paire de lunettes noires, appelée localement « VERRES DE STARS » quand elle est élégante, est placée au centre du jeu.

Le public est invité à répondre à un questionnaire portant sur les goûts et les choix de chacun en matière d’accessoires et de beauté. À la condition de porter des lunettes noires, chaque participant au jeu pose pour obtenir, en fin de parcours, le tirage de son portrait en noir et blanc signé par un photographe réputé de la place.

UN PHOTOGRAPHE

Franck (Djibril CISS) a été choisi au sein de la cité. Il participe à notre réflexion et a décidé de s’engager dans un processus de création à nos côtés. Nous avons connu et beaucoup apprécié son travail dans le contexte de l’exposition organisée par l’association Entre’Vues à Saint-Louis où il a travaillé aux côtés d’Oumar Ly pour un travail de studio qui s’est avéré convaincant. Franck est un photographe très populaire et son studio est situé dans le quartier du CAMÉE. Le Conservatoire qui a fait le vœux de toujours faire appel aux talents locaux pour ses besoins de prestations est dans sa logique de soutien en allant plus avant dans la découverte du talent de ce photographe.

UN COMEDIEN

Pape Samba Sow, de son nom de scène Zoumba, enflamme depuis des années avec sa compagnie les planches des théâtres sénégalais et étrangers. Humoriste au grand cœur, ce saint-louisien est tout à la fois enseignant, activiste des Droits de l’Homme et coordinateur de la Maison d’encadrement et de réinsertion des enfants de la rue (MERERUE). Zoumba est un homme de théâtre qui pratique l’improvisation avec grand talent. Il a appris le théâtre et la mise en scène au Conservatoire National de musique, de danse, et d’art dramatique de Dakar. Il est aussi le directeur de la cellule Culture de l’Agence de Développement Communal. Nous le choisissons pour une improvisation impertinente qui restituera les informations collectés dans notre questionnaire.

UNE EXPOSITION … UN LIVRE

Comme un aboutissement, avec les stars d’un jour et le public fidèle au CAMÉE, les portraits seront aussi le point de départ d’une belle aventure : les tirages vont être les ambassadeurs d’une certaine idée de l’élégance africaine en allant s’exposer vers nos partenaires : un lunetier créatif, un restaurant gastronomique, un studio de mode et de coiffure etc. Les photos de l’exposition feront l’objet d’un livre qui sera vendu au profit du Conservatoire des Arts et Métiers de l’Élégance.

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Exposition 1 Takk bleus et palman: les couleurs de l’indigo

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Takk est l’expression wolof qui désigne l’acte d’attacher serré. C’est ce que l’on fait pour préparer l’étoffe avant de la teindre à l’indigo. Après teinture on lâche toutes les ligatures et apparaissent les motifs en blanc sur bleu.

Palman est la couleur indigo modifiée par adjonction de cyanure de cuivre. La couleur obtenue est un magnifique violet cuivré.

L’exposition présente des « travaux en cours »: pièces rares qui montrent les travaux de réserve avant teinture, après teinture, en cours de mise à plat … Ces objets textiles sont en soi de véritables œuvres: elles contiennent la densité d’une culture très attachée à ses symboles, la gestuelle patiente et ardente d’artisanes expertes, mais peu nombreuses aujourd’hui. Sont présents les pagnes tissés et teints à l’indigo, les boubous dans leur ample splendeur bleue, violette, palman … cette couleur aubergine dorée qui donne au basin calandré une allure de bijou très seyant … Plusieurs pièces exceptionnelles de la collection privée de Maï Diop, de celle de Mansour Thioye et deux robes contemporaines de Rama Diaw, styliste montante de Saint-Louis donnent à cette exposition le caractère didactique et documentaire que le CAMÉE veut offrir à la commune de Saint-Louis, à ses habitants et aux visiteurs attentifs à comprendre  les aspects culturels contenus dans la vieille cité classée.

Maï Diop.